3.1. Le consentement éclairé : plus qu’une formalité
Quand il s’agit de personnes âgées, s’assurer de leur compréhension des enjeux d’une consultation numérique est primordial. Le consentement éclairé ne se limite pas à une signature : il implique une réelle compréhension des modalités d’une consultation à distance, des limites du dispositif et des conséquences possibles d’un tel choix.
Il ne faut pas sous-estimer le fossé numérique pouvant exister chez les seniors. Selon un rapport de l’INSEE, en 2021, plus d’une personne sur deux âgée de plus de 75 ans n’utilisait pas Internet. Face à cela, le rôle des proches aidants et des soignants est essentiel pour accompagner les aînés dans cette transition.
3.2. Équité d’accès : la fracture numérique au cœur des débats
Le succès de la télémédecine repose sur un accès universel aux outils numériques. Pourtant, cette accessibilité reste inégale. Outre le manque d’équipement (tablettes, smartphones ou connexions Internet), il existe un problème de formation et d’accompagnement. Les seniors issus de couches socio-économiques défavorisées sont particulièrement à risque d’être exclus de ces dispositifs.
En France, des initiatives comme les « Pass numériques », distribués par certaines collectivités, permettent de financer des formations pour les personnes éloignées du numérique. Mais ces initiatives restent insuffisantes face à l’ampleur du problème. À titre de comparaison, des pays comme l’Estonie, souvent citée comme référence en matière de e-santé, misent fortement sur la sensibilisation et l’inclusion numérique. Une stratégie dont la France pourrait s’inspirer.