La durabilité des objets connectés devient un thème central dans un contexte où le numérique génère déjà une empreinte écologique importante. Leur cycle de vie, allant de la fabrication jusqu’à leur fin de vie, soulève plusieurs questions environnementales sensibles.
Obsolescence, un défi majeur
L’un des principaux problèmes rencontrés avec les objets connectés, y compris dans le secteur de la santé, est l’obsolescence programmée. Ces dispositifs sont souvent dépendants :
- De batteries difficiles à remplacer en raison de leur conception scellée.
- De logiciels devenant incompatibles avec les systèmes récents après l’arrêt des mises à jour par le fabricant.
Par exemple, une montre connectée de suivi cardiaque peut devenir inutilisable si son application compagnon cesse de fonctionner ou d’être mise à jour. Cette problématique engendre une accumulation de déchets électroniques, désormais identifiée comme un problème mondial. En France, selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), 88 % des équipements électriques et électroniques jetés pourraient pourtant être réparés ou réutilisés.
Des solutions émergentes pour lutter contre le gaspillage
Face à ces constats, plusieurs pistes s’imposent pour rendre les objets de santé connectés plus durables :
- Fabrication écoresponsable : De plus en plus de fabricants s’engagent à utiliser des matériaux recyclables et à réduire l’empreinte carbone de leurs produits.
- Réparabilité accrue : Favoriser les conceptions modulaires et fournir des guides de réparation pour prolonger la durée de vie des objets connectés.
- Reconditionnement : Développer un marché secondaire pour les équipements fonctionnels mais obsolètes, permettant de les mettre à disposition d’utilisateurs ayant moins d’exigences techniques.