1. La fracture numérique : un obstacle majeur
Bien que l’usage des outils numériques se démocratise, la fracture numérique reste une réalité importante chez les seniors. Selon un rapport du Baromètre numérique 2022, 27 % de la population âgée de plus de 65 ans ne possède pas de smartphone et 40 % déclarent ne pas être à l’aise avec les nouvelles technologies.
Cela limite non seulement leur capacité à participer à une téléconsultation, mais crée également un sentiment de frustration et d’exclusion numérique. La sensibilisation et la formation restent donc des enjeux clés pour démocratiser l’accès à cette solution.
2. Des diagnostics parfois incomplets
La consultation à distance a ses limites, notamment lorsqu’un examen physique est nécessaire. Certains diagnostics ou suivis, comme l’écoute d’une respiration en cas d’infection pulmonaire ou la palpation de nodules, nécessitent une rencontre physique avec le praticien.
Bien que des objets connectés (tensiomètres, oxymètres, etc.) permettent de recueillir des données à distance, ils restent peu disponibles et mal connus des seniors, limitant leur usage dans un cadre de diagnostic à domicile.
3. Un lien humain différent
Les consultations physiques ne se limitent pas aux soins médicaux : elles créent aussi un moment d’interaction sociale, particulièrement pour les seniors isolés. La téléconsultation, bien qu’efficace, offre un lien humain souvent perçu comme plus froid.
D’après une étude menée par l’Université de Californie en 2022, 46 % des seniors interrogés ont ressenti un manque de proximité émotionnelle lors d’une téléconsultation, soulignant l’importance de conserver un équilibre entre téléconsultations et consultations en présentiel.
4. Des problèmes techniques persistants
L’indisponibilité d’un matériel adéquat, des connexions Internet lentes ou instables, et des plateformes parfois complexes d’utilisation sont des contraintes supplémentaires. Pour un senior vivant dans une zone à faible couverture numérique, la téléconsultation devient parfois impossible.
En France, en 2020, près de 12 % de la population avait encore accès à un réseau Internet de faible qualité (< 3 Mbps), rendant inefficaces les consultations vidéo. Ces disparités techniques freinent donc une adoption massive par cette population.